Scrum : un écueil pour les SSII ? et Kanban ?
Appliquer Scrum n’est pas simple, surtout pour les SSII. L’un des principaux facteurs dont je souffre actuellement est la stabilité des équipes. les impératifs de production, eux-mêmes menés par des impératifs financiers règnent trop souvent en maîtres, et c’est normal. C’est aussi le signe me direz-vous que les processus et les méthodes ne sont pas assez matures puisqu’au moindre coup de vent (un gros contrat signé, une régie déclenchée pour un élément clef de l’équipe, etc.) ils volent en éclats. Je ne peux pas vous contre-dire. Je n’ai pas eu la chance de connaitre une entreprise qui -quelque soit le contexte (la crise par exemple)- soit capable de maintenir coûte que coûte l’intégralité de ses processus tout en les faisant progresser (ces derniers mots sont importants sinon c’est la fossilisation qui vous guette).
De l'importance de la transparence
La notion de transparence est très importante dans les méthodes agiles type Scrum (mais pas uniquement là). C’est une façon d’être (être transparent) qui devrait être appliquée dans tous les cas (Agile, CMMI, qu’importe même aux projets sans méthode). Chez Scrum on associe la notion de transparence a celle de courage il me semble, sous-entendu : qui aurait envie d’aller se confronter à un client pour lui annoncer une très mauvaise nouvelle, ou qui a envie de prendre le risque de dénoncer le fait qu’il a échoué, etc, ce n’est jamais simple mais c’est essentiel.
La contractualisation des projets Scrum avec les SSII
En abordant ce sujet je me dis qu’il va falloir du temps pour voir émerger une vraie réponse et que probablement plusieurs, voire de nombreux billets seront nécessaires. Actuellement toutes les SSII s’interrogent sur comment surfer sur la “vague agile” mais se heurtent a un problème crucial : la contractualisation. Au passage, même si il consacre un chapitre, Ken Schwaber évacue rapidement la question sans vraiment y apporter de réponse. Historiquement toute la relation projet entre un client et une SSII se base sur un engagement de résultat -le forfait- (je ne parle pas ici des régies, c’est autre chose). L’avant-vente est un moment éminément stratégique où l’on fixe définitivement le périmètre de cet engagement, notamment financier. De cela découle toutes une séries d’aberrations, par exemples :