Paris 2016, ALE yeah !!

ALE (Agile Lean Europe) a deux slogans, le premier c’est we share because we care, bon ok, mais le second c’est failure is an option. Celui là je l’aime particulièrement. Il a surgi au milieu d’un repas, rien de bien original, la preuve le domaine est déjà déposé depuis longtemps, mais il a tout de suite collé à notre entreprise. Nous n’en sommes qu’à la préparation mais j’ai déjà reçu ma dose d’émotions : de vrais plaisirs, de grosses déceptions, des pleurs, des rires, des hamburgers végétariens avec des haricots verts.

Un peu d’histoire sur ALE

ALE c’est l’histoire d’un groupe de personnes qui désirent faire des conférences différemment, notamment marquées d’une empreinte européenne, d’une certaine forme de liberté et de diversité, et surtout auto-organisées. Un groupe émerge en 2011 à XP2011 Barcelona suite à une première discussion en ligne. C’est là que je croise Olaf ! À gauche une image de la session “open space” sur la naissance de ALE. Puis c’est des conférences passionnantes d’une ville européenne à une autre : Berlin, Barcelona, Bucharest, Krakow, Sofia… pour arriver cette année à Paris.

Pour les anglophones ce bel article de Olaf sur l’âme et le coeur de ALE : heart and soul of ale.

Un peu d’histoire sur ALE PARIS 2016

De ma fenêtre ALE Paris 2016 démarre bizarrement.
C’est d’abord avec Dragos que nous imaginons
l’été dernier faire une conférence parisienne différente, différente
dans le sens où l’on fait vraiment ce qui nous plaît avec qui nous
voulons, quitte à ce qu’elle se déroule à trente dans les jardins du
Luxembourg. À côté de cela on sent bien que ALE2016 se débat un peu sans
direction : ce n’est pas facile l’auto-organisation.
Olaf passe souvent par Paris ces temps-ci
grâce à son travail avec Corinne, nous
parlons avec lui de cette conférence parisienne.
Olaf et Mike sautent sur l’occasion et
reviennent vers nous pour nous proposer de transformer notre conférence
parisienne en édition de ALE 2016. On accepte sous certaines conditions
on veut garder cette liberté à laquelle nous tenons tant. Cette autonomie et aussi former un petit groupe restreint co-localisé à Paris (avec Dragos, Corinne, et Olaf qui est là si souvent). Ce n’est vraiment pas dans les moeurs de ALE, qui a plus l’habitude de tout partager en ligne avec plusieurs intervenants européens.

La panade et le mouton noir

On croit que l’on se met d’accord, et là c’est la panade. Les personnes qui n’ont pas assisté aux tractations de début avec Olaf, Mike, Dragos et moi ne comprennent pas. Mais Dragos et moi voulons nous investir, avoir une dynamique de groupe réduit, un projet qui fasse sens et qui soit différent des autres éditions. Sur la route je perds deux copains qui m’ont montré des signes de dédain et d’hypocrisie trop flagrants pour que je puisse vouloir les récupérer, et je deviens le mouton noir. Après le joker je cultive cette image de bad cop. Est-ce que c’est nécessaire pour garder sincérité et sens ? Est-ce que c’est une erreur de ma part ? J’en sais rien, mais cela m’use. Et m’attriste.

Cette année, soyons clair, les deux moteurs de ce ALE sont Dragos et Olaf. On peut les remercier.

Auto-organisation oui, consensus non

Pourquoi vouloir changer le fonctionnement de ALE avec Dragos et moi ? Pourquoi vouloir ce groupe réduit d’action ? Car si je crois à l’auto-organisation, je ne crois pas au consensus, ou en tous cas difficilement. Je lui préfère le advice process: on clarifie, on interroge, mais on peut garder l’initiative si on le souhaite. Or ALE m’avait montrée une vraie inertie l’année précédente concernant les prises de décisions, qui souvent avec le consensus tournaient vers le mou, le politiquement correct. Alors, au risque d’échoué, je préfère essayer. Surtout qu’il n’y a pas mort d’hommes.

Unconf or to be the question ?

Mais c’est quoi la différence de ALE ? On m’interroge. Les français ont peur me dit-on même. Ils ont peur d’un côté trop hippie, ils ont peur d’un côté trop communautaire fermé. Ils pourraient avoir raison sur ces deux aspects. Je ne me rend plus bien compte. Je sais qu’à chaque édition de ALE je ressors avec des conversations captivantes, des soirées karaoké ou danse que je n’oublierais jamais, des connections dans le réseau européen qui me servent tous les jours. On y croise de vraies personnes du métier. On y apprend beaucoup.

Pour ceux qui viennent accompagnés il y a un programme d’accompagnement pour les enfants (ALE Kids and spouses). Moi je les aime à la moutarde. (ps : quand mes propres enfants sont venus à ALE Barcelona ils ont définitivement tranché : “ton boulot ce n’est pas du boulot”).

Qu’il s’agisse des orateurs, des participants, des organisateurs : tous paient le même prix. Prix qu’ils définissent selon leur capacité, on espère 250 € pour les trois jours, pour nous aider, mais si vous venez d’un pays avec un pouvoir d’achat plus faible vous pouvez descendre à 150€. Et si vous voulez financer ces personnes à plus faible revenu vous pouvez payer plus.

C’est une unconf une non conférence, et pourtant on a annoncé des orateurs et un programme, mais on hésite, on va peut-être tout transformer en open-space. On demande des thèmes : “physique et spirituel”, “ambiance cirque”, “jeux intensifs”, et des formats courts : “pecha kucha” (6,40sec), et des “lightning talk” (de 3mn). Tout le monde est généralement très accueillant, et si vous avez une proposition intéressante le jour même elle risque d’être retenue soyez prévenu.

Where is Brian ?

Et les français ont peur de l’anglais. Bon soit. ALE ce n’est pas non plus un anglais d’Oxford. Il y a finalement peu de vrais anglais, mais beaucoup d’européens, donc des accents sensass. Et des cultures en veux-tu en voilà. Et puis ils adorent tous notre accent. Bonus: Olaf apprend le français, et je suis sûr qu’il le pratiquera énormément cet été.

Plein d’informations et de compléments là : ALE. J’espère vous y retrouver cet été du 29 au 31 août 2016.

Quelques autocollants pour les participants

Car nous sommes tous des participants

Mes anciens articles sur ALE