Des outils et des hommes

“Mais qu’est-ce que tu racontes, Pablo fait une présentation sur un outil ?” glisse l’un, “Pablo ? Pablo !? Il propose de ne plus utiliser des tableaux physiques, au mur ?” s’interroge l’autre ; et le troisième narquois : “et Pablo il réagit comment quand Stéphane propose cela ?”. Dans ma sphère – c’est à dire 250m de rayon autour de notre adresse à Castelnau-Le-Lez (Montpellier), et 75m de rayon autour de ma coloc sur Paris – c’est l’émoi.

“Non je n’ai pas changé”, comme un chanteur l’a si bien dit, je penche toujours pour les interactions et les individus plutôt que les outils et les processus.

Mais donc que vient faire Stéphane avec toi autour de ces outils ? Et ce atlassian.smartview.fr ?

Une aventure humaine

C’est d’abord une aventure humaine, une question d’individu justement. J’ai croisé Stéphane sur un mission il y a bientôt 5 ans (avec un troisième larron qui lui a décidé de rester dans l’entreprise où nous nous sommes croisés, devenir coach agile, et faire mieux que nous deux réunis). Depuis on se rencontre régulièrement, Stéphane a vendu sa boite, il a cherché son chemin quelques temps par ailleurs, puis nous avons décidé de travailler ensemble, par amitié, quelqu’en soit le véhicule.

Depuis que je le fréquente, Stéphane, c’est un supporter de la suite Atlassian, vous savez Jira, Confluence, Bamboo, Stash, et consorts. Atlassian je connais bien, comme consommateur, je le pratique souvent chez mes clients. Et j’en suis content, c’est un piège d’ailleurs.

Un outil dans un monde complexe ?

Un piège ? C’est tellement simple de se faire happer par un outil, on se repose, on se laisse bercer, on délègue sa réflexion et sa responsabilité, Ulysse et le doux chant des sirènes. Et puis on s’écrase sur un récif.

L’Agile c’est une approche adaptative pour évoluer dans un monde complexe donc mouvant. Agile c’est souvent l’histoire de transformations d’entreprises, et le changement ce n’est pas maintenant, c’est tout le temps.

A cela vous voulez adjoindre un outil ? Vous faire dominer par un gros obélisque figé ? Représenter la réalité fluctante de vos équipes, leurs différences, à travers un seul prisme ? Vous risquez de rendre froid un monde qui vit, de geler les dynamiques, de fossiliser les énergies.

Vous n’êtes pas là pour l’outil. Jamais. Ne tombez pas sous son joug.

Le syndrome du penalty

Mais c’est quand même fichtrement pratique. Ah, monde de contradictions ! En fait c’est un peu le syndrome du penalty. Il y a un drame quand on le rate. Le réussir c’est normal. Pour l’outil c’est la même chose : C’est utile pour favoriser les transformations, servir de guide (léger), de capitalisation, de référentiel (et là Confluence est mon chouchou). Je gagne du temps pour diffuser les informations, centraliser certaines façons de faire dans les grandes lignes. Quand il n’y a pas d’outil c’est très bien aussi : cela foisonne, c’est inventif, mais cela demande plus de temps (pour de bonnes raisons peut-être : une adaptation plus réussie) mais souvent, si l’on destine l’outil à un usage très générique, j’ai l’impression que l’on perd du temps à réinventer la roue. Tiens ça y est j’entends le chant des sirènes au loin, faut faire attention de ne pas trop se rapprocher du rivage.

L’outil n’est sûrement pas votre cible, tout comme il n’est pas la mienne dans les transformations Agiles. Mais j’en ai besoin d’un pour m’appuyer, sans qu’il me gène, sans qu’il me gangrène.

Un choix de raison “gagnant-gagnant”

En cela la proposition de Stéphane sur Atlassian (qu’il côtoie depuis plusieurs années) me convient très bien. C’est un outillage assez neutre, assez peu intrusif, il ne chante pas trop à mes oreilles. Il est là, discret, fidèle, à l’appui, sans me trainer contre mon gré là je ne veux pas aller. Et il se révèle assez complet.

Enfin je suis persuadé qu’un monde moderne, privé d’une abondance de ressources, un monde où la richesse est immatérielle, passera nécessairement par un travail distribué, à distance, et là, il faudra des espaces virtuels.

Pour revenir au fondement, c’est une aventure humaine que j’accepte avec plaisir, Stéphane.

Une utilisation raisonnée

Gardez à l’esprit une utilisation raisonnée de vos outils. Les conversations, les histoires, les interactions, les individus avant les processus et les outils, n’oubliez jamais, navigateurs.

Généralement par exemple : je garde toujours les radiateurs d’informations, les tableaux physiques muraux, qui offrent une dynamique locale incomparable. Alors oui je demande à mes clients, collaborateurs, collègues, de dupliquer le tableau physique et le tableau électronique. L’effort, très faible, en vaut très largement le coup.

C’est aussi physiquement, si vous faites diagrammes ou courbes, que je les propose. Pour les mêmes raisons.

Enfin, je ne place généralement pas les tâches dans l’outil, a) c’est un périmètre local d’équipe, b) je tiens à garder une identité d’équipe partagée et pas individualisée (dans les tâches, on peut aussi placer un utiliseur “équipe”). On perd ainsi malheureusement un lien confluence, jira, bamboo, stash qui peut s’avérer assez intéressant. Monde cruel. Comme toujours tout cela dépend du contexte.

Et donc bienvenu à Stéphane chez SmartView, fait comme chez toi. Et bienvenu à ton offre atlassian.smartview.fr.

Ecrit en écoutant “Aerosmith - Aerosmith 1973” et “Aerosmith - Draw the line 1977”