Coup de gueule contre certaines formations agiles

Je débute l’année par un coup de gueule contre certaines formations agiles. Je ne les citerai pas car je me permets ce coup de gueule sans avoir participé à l’une d’elles, sans connaitre les formateurs, ni la société qui les parraine (prenez donc ce coup de gueule avec les pincettes qui vont plairont). Je me permets ce coup de gueule en raison des feedback réguliers que j’obtiens des stagiaires qui y participent depuis la fin d’année 2010. Coup de gueule contre des formations où les gens sortent avec plus de troubles et de questions qu’avec une vraie réflexion ou un vrai apprentissage, et surtout le sentiment d’avoir un peu été mené en bateau (quand on plus on sait qu’il s’agit de formations certifiantes, chères, et que l’on connaît la valeur de la certification …. délivrée automatiquement en fin de session…). Coup de gueule contre les formateurs qui planent et qui répondent sans aucun sens commun, sans aucune mise en situation, qui trônent dans leurs éthers.

Voici certains des retours que j’ai eu :

“Pourquoi Scrum ?”

“Parce que cela va augmenter de 400% votre productivité ! "

“ah… et pourquoi ?”

“Parce que c’est Scrum !”

ok on est bien avancé…

“Je travaille avec une équipe QA (assurance qualité) de 10 personnes en Roumanie, comment dois-je l’intégrer avec mon framework Scrum à Paris ?”

“Faites la venir en France”

C’est probablement une bonne réponse dans l’absolu, mais il est inconvenant de la limiter à cela. Je sais bien qu’il faille un électrochoc, et que devenir “agile” est un changement culturel fort. Je comprends et je pratique souvent la “réponse par une question” en formation, mais cela doit être un cheminement, une réflexion qui doit s’ancrer dans les pratiques en cours :  avec une mise en situation nécessaire, une mise en évidence des contraintes, des risques, des objectifs, etc.

Une connaissance me rétorque : “oui mais 2 ou 3 jours pour entamer une révolution psychologique personnelle c’est court”. Oui, naturellement, mais cette formation est souvent un premier pas essentiel. Si on a l’impression en sortant que le formateur a bouffé trop de champignons, c’est déjà un très mauvais départ, et cela ne va pas nous aider au quotidien !

Sur ce, meilleurs voeux 2011