Toxique Bang Prêt
Le mois dernier, je visite une grosse organisation (2000 personnes). Elle vient (depuis plusieurs mois) de basculer dans une organisation “agile” (“Safetify” pour reprendre leur expression amusante). Ils sont biens, ils souffrent, ils le savent, ils le disent, ils sont lucides, ils avancent, ils peuvent être fiers.
Du coup beaucoup de gens passent les voir. Cela augmente la rugosité de leur discours, ils n’ont pas vraiment le temps, ils vont droit au but. J’aime.
Je retiens cinq messages, cinq enseignements primordiaux
Aucun n’est nouveau, mais cela m’a fait du bien de les voir confirmés à nouveau.
On n’est jamais prêt. A un moment il faut y aller, cela ne sert à rien de se préparer trop : on ne sera jamais prêt. (Ils décident de basculer d’un coup, tous, à 2000, après quatre mois de réflexion).
“Aucune plan ne survit au premier contact avec l’ennemi” — Von Moltke
Il faut virer les gens toxiques, rappellent-ils (notamment les managers toxiques, leur pouvoir de nuisance est accru). Par toxique, moi j’entends les gens qui véritablement empoisonnent le fonctionnement. Je ne parle pas des non convaincus, ou des gens qui s’enterrent dans un coin. Avec ceux là pas de souci, c’est “normal” tant qu’ils n’empoisonnent pas la transformation, tant que les conversations sont constructives ou neutres, pas nocives. Par virer, j’entends, mettez les hors d’état de nuire, soit en les isolant, soit en les excluant.
Ils ont fait un big bang : tout ou rien. Sinon les conversations sont impossibles. Sinon on ouvre la brèche a des “discussions” sans fin. Mais est-ce possible chez nous ? (L’organisation que j’évoque n’est pas française).
A le refaire ils investiraient plus dans la conduite du changement.
C’est le top management qui montre et qui doit montrer la plus grande implication.
A la prochaine visite.