*What the fuck* et Barbouzarde
Pour ceux qui en ont ras la casquette. Deux derniers formats de rétro pour la route avant le prochain raid (septembre 2016) : le “what the fuck” (c’est quoi ce bordel ?), et la barbouzarde inspirée par le magnifique film de George Lautner, aux sublimes dialogues de Michel Audiard, Les Barbouzes.
Attention de bien utiliser ces rétros avec une bonne attitude et une bonne intention, de mettre en évidence un cadre protégé. Il ne s’agit pas d’attiser les animosités, mais de s’amuser avec un format différent. Attitude : restez souriant, ouvert, amusez vous de vos frustrations, intention : soyez là pour faire avancer le schlimblick, apprenez, restez ouvert à tous.
Dans la nuit du 13 au 14 septembre 1964, le monde vivait en paix. Et qui, au cours de cette nuit, appuya le premier sur la gâchette ? Qui recassa le vase de Soissons ? Bref, qui donna le premier coup de pied au cul ? – Les barbouzes, dialogue de Michel Audiard
Rétrospective la “What the fuck”
Première étape : “fuck this”
Dans un tableau dessiner 5 catégories :
- Fuck this (ça m’a bien fait c***r)
- Fuck that (ça nous a bien fait c***r)
- This is fucking urgent (ça va nous péter à la gueule)
- Don’t fuck this up (faut pas déconner avec ça)
- Fuck Yeah (oh oui p****n)
Laisser les gens mettre des post-its dans chacune de ces catégories (un ou deux mots en majuscules qu’ils expliciteront).
Deuxième étape : “fuck that”
Afficher au mur l’image suivante. Demander aux participants de placer un post-it sur chaque point en silence.
Lecture de bas en haut et de gauche à droite : * Attention plus l’évènement est dernière nous (“c’est bon c’est passé”), plus il est à gauche, (point 15, 8, 17 délimitent la partie passé), si cela nous pend au nez, que cela va arriver plutôt vers les points 7, 18, 1, la partie droite. * Plus le bazar généré par le point risque d’être massif plus le post-it est placé en haut. Plus il est important plus il est haut. Les points 1 et 15 sont beaucoup moins importants que 8 et 7.
Les participants peuvent déplacer en silence les post-its si ils jugent leurs placements inopportuns. On garde 15mn à la fin pour parler si on n’est toujours pas d’accord.
Normalement on travaille ensuite à essayer de crever l’abcès du point 7.
PS : Fabrice voudrais-tu améliorer la traduction des termes anglais de la rétrospective “What the fuck ?”.
PS2 : Marie-Anne je languis ta prochaine rétrospective de mai.
Rétrospective La Barbouzarde
Le film les Barbouzes démarre d’une façon enchanteresse par la présentation des protagonistes (et les dialogues de Michel Audiard) :
Voici donc Francis Lagneau, dit « Petit Marquis », dit « Chérubin », dit « Talon Rouge », dit « Falbala », dit « Belles Manières ». Il est également connu, dans certains milieux, sous le sobriquet de « Requiem », dit « Bazooka », dit « La Praline », dit « Belle Châtaigne ». C’est curieux comme les gens sont méchants.
Citoyen de Genève, représentant des banques et dépositaire de la pensée neutraliste, voici Eusébio Caffarelli, dit « le Chanoine », entomologiste et esprit distingué. Son mysticisme, à la fois très hostile au rationalisme de saint Thomas et à l’orthodoxie mécaniste de la scolastique, le pousse parfois à des actions brutales que sa conscience réprouve. Mais le meilleur des hommes ne saurait être parfait.
Compatriote de Goethe et de Wagner, voici Hans Müller, dit « le bon docteur », philologue, musicien et humaniste, chercheur assoiffé de vérité, auteur d’un ouvrage aujourd’hui introuvable, « Les points sensibles ou la thérapeutique contre le mensonge ».
Apôtre de la coexistence, Boris Vassilief, sujet très doué, surnommé dès son plus jeune âge « Trinitrotoluène » , pianiste virtuose, pyrotechnicien confirmé, Boris est classé par ses supérieurs dans la catégorie des « esthètes turbulents ».
Lors de la rétrospective, il faut d’abord présenter ces personnages en lisant à haute voix leurs descriptions. Puis il suffit de remplir le SWOT des barbouzes.
SWOT des barbouzes
- “Requiem, bazoola, praline, châtaigne” : Ca a pété…
- “Orthodoxie mécaniste” : Ce que l’on répète bêtement.
- “Les points sensibles ou la thérapeutique du mensonge” : les non-dits…
- “Trinitotoluène” (TNT) : Ca va péter…
Voilà, voilà, de quoi des rétrospectives un peu différentes. Sérieusement faîtes cela dans un cadre qui permet d’en rire ou si vraiment vous voulez crever un abcès. Mais n’oubliez pas la bienveillance.
Une brute ça rit d’un rien. Un missile qui passe, un champignon qui monte dans le ciel, le temple d’Angkor qui passe au-dessus de Billancourt… J’me marre de tout, j’ai des goûts simples. – Francis Blanche, les Barbouzes
Les autres citations.
La rétrospective What The Fuck de Marie-Anne en Asie !
J’ai pu réaliser une rétrospective chez un client, mais celle de Marie-Anne qui se balade en Asie vaut le détour.
Son retour :
F*** this: hiking a 1,717m high volcano at 4am to see the sunrise and arrive at the peak to see…clouds, and more clouds. No sunrise.
F*** that: running through Kuala Lumpur airport to get a flight in the evening and arrive at the gate to see it was delayed… A 8h delay, departure at 4am, another pleasant night in an airport!
This is f***ing urgent: find a Plan B volunteering, after a last minute cancellation (was supposed to stay in Lombok for 3 more weeks to teach English, but not anymore). Workaway.com is my last chance!
Don’t f*** this up: Ramadan starts next Monday, and I’ll probably be living with a muslim family at that time…which means I’ll need to adapt to their daily life, the local culture and maybe doing Ramadan too?
F** yeah: surfing the Indonesian waves for 2 weeks in a surfcamp which felt like a bootcamp…that was physically and mentally challenging but f**ing amazing!
La page de Marie-Anne: https://www.facebook.com/thefrenchieinasia/