Trois apprentissages clefs d'une approche agile
Je comptais vous proposer une toute petite adaptation à la user story mapping de Jeff Patton. Je vais le faire, mais en écrivant je me suis retrouvé à mettre en évidence trois apprentissages clefs des trois populations les plus fréquentes d’une transformation agile dans mon environnement. Et je pense désormais que ce retour d’information, ce feedback, a plus de valeur que la petite adaptation que je réalise autour de la user story mapping de Jeff Patton, mais dont je vous parlerais quand même.
Paradoxes des transformations agiles
Toute l’émergence agile joue sur un paradoxe toujours difficile à maîtriser. Celui-ci se décline d’un côté sur le besoin d’alimenter l’émergence d’une réponse contextuelle, et de l’autre d’apprendre par une pratique respectueuse. Malheureusement très souvent sous couvert d’une adaptation au contexte on est irrespectueux de la pratique, et bien souvent cette adaptation au contexte cache la résurgence de nos habitudes plutôt qu’un vrai changement, qu’une véritable adaptation. Système complexe émergent Les gens et les compagnies ont raison : chaque Agile aura sa personnalité, sa propre définition, selon quand et où il est implémenté. C’est l’idée même de l’agilité que cette adaptation au contexte qui tend vers la réponse la plus adéquate, celle portant le plus de valeur pour le minimum d’effort (quelque chose de très naturelle ce minimum d’effort, bien souvent dans la nature, les éléments sont fainéants, beaucoup de formes naissent d’une économie d’énergie). Ce constat parait simple, il ne l’est pas. Cette adaptation au contexte sous-entend aussi que quand le contexte change, l’adaptation change aussi. Et croyez moi le contexte change sans arrêt. Mais revenons à la transformation agile : nous ne pouvons pas nier que chaque transformation, chaque contexte, possède une réponse (agile) adéquate. Et aussi nous ne pouvons pas réfuter un constat que font tous les agents du changement : on n’emmène pas des personnes ou une compagnie où elles ne souhaitent pas aller. On n’en a pas envie, et ce n’est pas possible.
Pecha Kucha ale2015
Un pecha kucha c’est 20 slides de 20 secondes, donc 6'40" pour exprimer quelque chose. C’est ce que m’a proposé de réaliser le comité d’organisation de #ALE15, à Sofia en Bulgarie. ALE c’est juste l’une, si ce n’est ma conférence favorite. Le challenge ici était naturellement de commencer à faire des conférences en anglais (j’ai aussi organisé l’openspace avec Alexis Monville, toujours impeccable, mais je vous en parlerai dans un autre article).
Mouvement agile
Comme souvent c’est une conversation, et un sujet qui se répète, qui me pousse à consolider ce petit article dont le thème se veut la présentation des mouvements, méthodes, approches agiles dont on entend parler. C’est un article qui s’adresse plus au néophyte qu’à l’expert, et qui n’a absolument pas velléité à être précis, mais plutôt à donner un sens dans les grandes mailles à ces diverses appellations de l’agilité. Car soyons clair, de tous ces mouvements, du design thinking au kanban, c’est bien la même sensibilité, la même approche derrière. Comme les coca-cola vous avez des saveurs mais la recette de base est la même. Cette multiplicité des appellations est très compréhensible. C’est un argument et un packaging marketing : on s’adresse à telle ou telle population de différentes manières. C’est aussi un argument pour la conduite du changement : à nouveau nom, nouveau droit à l’essai, nouvel intérêt, nouvelle démarcation.
L'espace des mèmes
Ces derniers jours, Mike et Ivana me proposent de tenir avec eux l’open space (Open Space de Harrison Owen) de la prochaine conférence ALE2015 (conférence qui demeure, à mes yeux, dans mon coeur, ma favorite chaque année : j’y retrouve des potes et des gens passionnants (Mike, Olaf, Alberto, Pawel, Stephen, Duarte, etc.), concernant mes sujets de prédilection, le tout mélangé dans une grande sauce européenne. Open Agile Adoption > Open Space Bref, Mike me propose te tenir l’Open Space avec Ivana. Ma première réaction est mitigée. Je suis un peu usé des Open Space en conférence compte tenu de l’intensité et de l’impact que je vis au travers des Open Agile Adoption (proposé et fondé par Dan Mezick voilà deux ans). Le côté concret, opérationnel, les cycles, font des Open Agile Adoption des choses bien plus stimulantes que les Open Space, que j’aime pourtant beaucoup.
Sur la piste des organisations vivantes
Voilà bientôt un an, voire plus, que je tourne autour de ce sujet, sans réussir à le mettre en forme réellement. Je vais essayer encore une fois cet été durant mes vacances, j’aime me prélasser, lire, et écrire. Cela sera l’occasion. Les organisations vivantes c’est l’idée que à l’instar de l’univers dont 65% de la matière nous échappe, on l’appelle “matière noire”, une grande partie des organisations nous échappent quand nous les réduisons à nos organigrammes, à nos diagrammes de processus, à nos hiérarchies et nos feuilles de chiffres. Voici dans les grandes lignes ce dont j’espère parler, et je compte sur vous au travers de ce post pour me faire vos retours avant qu’il ne soit trop tard.
Chemin d'une transformation agile
Il y a quelques semaines j’ai essayé de répondre à la question d’une personne qui m’interrogeait sur la réussite d’une transformation agile, comment la concevoir, comment la juger ? Depuis, accompagné par Stéphane et Aurélie qui porte l’offre Atlassian chez Smartview pour une présentation sur la mutation d’une entreprise dans son chemin vers agile (et son outillage afférent, ça c’est la partie de Stéphane et Aurélie), j’ai creusé la proposition clairvoyante de Diana Larsen et James Shore : Agile Fluency (rappelé à mon bon souvenir par Claude lors d’un raid agile).