Fut un temps ce blog s’appelait are you agile. Mais aujourd’hui avec l’effet de mode (pour les organisations) et d’aubaine (pour les charlatans), ça ne veut plus rien dire. Quitte à atteindre le point Godwin immédiatement et disqualifier mes propos : à l’image de la moustache Hitler, qui emporte tout le sens, plus personne ne s’autorise à porter la moustache de Chaplin. Les mimes, les charlatans, les frameworks et les outils frelatés nous interdisent d’utiliser le mot “agile”.
... ➦Le nombre de gens qui deviennent coach perso et qui ne devraient pas me parait assez impressionnant.
Il n’y a pas une semaine sans qu’une ou deux connaissances proches ou lointaines, ami(e)s, copain/ines, n’affiche sur son profil de réseau : Je suis devenu coach pro (ou perso) !, Je veux devenir coach pro (ou perso) ! Misère.
Misère à mes yeux, et selon mon interprétation.
Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé n’est absolument pas fortuite et n’est pas le fruit d’une pure coïncidence.
... ➦Je vis une année étrange, un sas, un passage. J’en profite pour consolider mes écrits, assembler les choses, et proposer, bientôt, un petit ouvrage, parmi d’autres choses.
Ce petit ouvrage pourra s’adresser à toutes sortes de dirigeants, mais aussi et surtout à mes (déjà grands) enfants. Leur léguer d’une certaine façon ces connaissances et cette expérience, qu’ils puissent en bénéficier dans le grand chambardement qui arrive (ou qui a déjà commencé). Pour cela je m’imagine un écovillage en 2052, disons une vingtaine d’années après l’effondrement officiel de la civilisation tel que nous la connaissons, effondrement lié à l’impact de l’homme sur les limites planétaires, et la nécessaire réadaptation complète de nos vies. En 2052 mes grands enfants, Sarah et Mathieu, auront l’âge que j’ai aujourd’hui alors que j’écris, mon plus jeune, Arthur, sera à l’aube de sa quarantaine, presque comme Sibylle, la fille de ma compagne, que j’inclus dans ce petit groupe que je chéris.
... ➦Et si depuis la pandémie, depuis 2020, depuis l’apparition du travail à distance, nous nous étions nous-mêmes complètement sabotés.
Si nous nous étions sabordés nous-mêmes en nous enfermant dans notre sarcophage du travail à distance ?
Je regarde autour de moi, soit je suis aveugle, soit je suis sourd, soit les deux, mais je ne vois pas une seule nouvelle boite qui m’intéresse, pas une seule nouvelle idée qui me passionne, rien, c’est morne plaine, rien, rien de nouveau.
... ➦2024 s’annonce une année différente.
Je boucle un cycle. J’en prépare un nouveau.
D’ici là je souhaite me remettre à croiser un maximum de personnes. Sous différents formats. L’un de ses formats peut être les conférences. Je viens de postuler chez Agi’Lille (Nord Agile) pour 2024.
Deux sujets pour le moment :
La disparition…ou comment mener une transformation agile sans jamais en prononcer le nom.
“La Disparition” est un roman en lipogramme de Georges Perec publié en 1969. Son originalité est que, sur près de trois cents pages, il ne comporte pas une seule fois la lettre e, pourtant la plus utilisée dans la langue française. (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Disparition_(roman)).
... ➦Avec pour objectif de redorer les approches agiles, qui ne sont pas rouillées – mais ce qu’on en a fait est assez pathétique – , je vous propose de nous poser quelques questions simples, mais importantes.
Une question : pourquoi faites-vous des itérations ? Tout le monde parle itération. Cela semble un indicateur d’une approche agile. Ma question, je la répète, est donc : pourquoi faites-vous des itérations ?
Pourquoi agile propose de faire des itérations et en quoi cela le distingue d’une approche projet classique (waterfall, cycle en V, etc.) ? Et quand les projets cycle en V, waterfall, classique vous disent on fait des itérations en quoi diffèrent-elles drastiquement ? (ou alors en quoi ont-ils une approche dite agile sans le savoir ?)
... ➦La table ronde ou conversation libre que nous avons initiée avec Tristan dans le dernier épisode de frugarilla [août 2023] avait comme point de départ la notion de tipping point (point de bascule) entre une communauté impliquée sur un sujet : notre écoresponsabilité, et l’opinion publique, comment et quand une bascule s’opérait pour propager et gagner les gens à une cause. La liberté de la conversation nous a amenés sur plein de sujets intéressants, sans forcément répondre à ce point de départ.
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