D’abord j’ai le plaisir de vous annoncer que la masterclass sur le Product Management avec Rachel Dubois est sortie. Vous avez toutes les infos sur la landing page, et la page de la masterclass : le programme détaillé, les prix, des extraits vidéos. C’est une offre dont je suis fier et j’espère que vous prendrez le temps de vous y intéresser.
Dans cette masterclass je propose un outil que j’appelle la pyramide du product management. C’est simple, rien de novateur, et c’est la réutilisation de concepts bien connus par ailleurs : l’utilisation des niveaux logiques Bateson, (repris par exemple dans la pyramide de Dilts), et surtout l’idée d’où chercher la résolution d’un niveau en difficulté. Je m’explique.
Il y a dans cette idée des niveaux logiques, des niveaux compréhensions différents, des perspectives différentes, mais comme une sédimentation : on traverse les niveaux de façon cohérente. Ce qui vient du niveau supérieur se décline normalement avec cohérence sur le niveau inférieur. Je dis normalement, car justement les incohérences entre les niveaux sont des sources de problèmes.

Niveaux d’une pyramide du product management
On pourrait définir les niveaux d’une pyramide du product management ainsi :
D’abord l’identité de l’organisation qui créée fabrique fait vivre le produit. Qui est-elle ? Quel est son sens ? Qui la compose ?
Ensuite cette organisation à une vision concernant un produit, cette vision émane naturellement de son identité. Cette vision est un dessein une intention.
De cette vision, elle projette une stratégie (qui ne cesse de s’adapter) : les cheminements optimaux pour atteindre son dessein, son intention.
En suivant ces cheminements, cette stratégie, on fabrique, on réalise ce produit, en tous cas les éléments stratégiques de ce produit. On met en œuvre des tactiques de réalisation.
Quand le produit est fabriqué (au fil de l’eau, de façon continue bien évidemment aujourd’hui) il est mis dans les mains des utilisateurs, pour être utilisé, et mettre en œuvre le dessein, l’intention pour lesquels il a été conçu.
Cet ensemble d’expériences constitue la famille des utilisateurs du produit. Comme dans la pyramide de Dilts, avec les niveaux logiques de Bateson, le dernier niveau est un réceptacle qui pourrait se décliner au passé ou de façon statique (je ne sais pas comment vous percevez le mieux l’idée) : voici tous les utilisateurs et les expériences autour du produit.
Cohérence entre les niveaux
Un produit cohérent verra une lecture qui coulera de source entre qui nous sommes, et donc ce que nous voulons, et donc les chemins stratégiques choisis, et donc notre tactique de fabrication, et en fonction de notre tactique de fabrication comment / à quel rythme /et qu’est-ce que nous mettons entre les mains de nos utilisateurs et ainsi quels socles d’utilisateurs et d’expériences se constituent.
Et comme souvent dans ce type de pyramide vous aurez noté que les trois niveaux “du haut” sont plus sur les principes, les valeurs, les idées, et les trois niveaux “du bas” sur la mise en action, les comportements, les résultats.
Incohérences entre les niveaux.
Si il existe des incohérences entre les niveaux, une dissonance, vous allez au-devant de problème.
Par exemple si vous avez réalisé des opportunity solution trees pour mettre en évidence des expérimentations clefs à la résolution de problèmes/opportunités que vous estimez prioritaire, vous vous attendez à ce que la tactique de fabrication aille droit au but sur celles-ci, que vous puissiez rapidement valider, invalider l’expérimentation. Si ce n’est pas le cas, vous avez un problème : de perte de temps, d’incompréhension, de difficulté, de lecture des résultats.
Par exemple si vous avez une intention X et que votre stratégie ne l’adresse pas … vous avez manifestement un problème.
Par exemple si la mise dans les mains de l’utilisateur est chaotique et mal menée (bugs, mauvaise ergonomie, etc.) vous avez un souci avec votre base d’utilisateurs et d’expériences (que vous espérez positives).
Donc vous recherchez une logique fluide et cohérente entre les niveaux.
Résolution d’un problème sur un niveau
Avec le dernier exemple, on met en évidence une autre règle de ce type de pyramide. Quand vous avez un souci à un niveau c’est probablement depuis les niveaux supérieurs que vient le problème (et donc c’est là qu’il faut le régler).
Ma base utilisateurs n’est pas satisfaite parce que la mise dans les mains du produit n’est pas satisfaisante. C’est donc là que je dois travailler.
Où peut-être la mise dans du produit n’est pas satisfaisante parce que la tactique de fabrication n’est pas satisfaisante (pas de tests, pas de découpage adéquat, etc.).
Où peut-être (je remonte tant que je ne trouve pas la source) : la tactique de fabrication n’est pas satisfaisante, car les cheminements stratégiques sont défaillants (mal pensés, mal exprimés, etc.).
Où peut-être que ma stratégie est défaillante parce qu’elle se base sur une vision, un dessein, une intention mal exprimée, caduque, mal pensée.
Où peut-être que mon dessein, mon intention, ne fonctionne pas, car ils ne découlent en rien de qui nous sommes, et comment nous sommes constitués. Nous connaissant, il n’y a pas de sens à avoir cette vision.
Voilà, j’espère que vous allez plonger pour cette masterclass ou que vous lirez mon petit manuel de pensée organisationnelle qui en parle aussi.
En lire plus :
- J’avais déjà évoqué ce type de pyramide dans mon article sur l’harmonisation de l’organisation en 2019.
- Et c’est aussi un sujet que j’ai repris et adapté dans mon livre petit manuel de pensée organisationnelle.