Les bienfaits de l'authenticité
Je défends régulièrement l’intérêt d’une réelle authenticité (et d’une réelle intégrité). Cela ne veut pas dire être obtus et fermé. Cela mélange pas mal d’idées comme avoir une bonne intention, une bonne posture, une cohérence entre ses mots et ses actes, le #nobullshit, le #skininthegame et d’autres choses. Mon objectif ici est de vous parler d’un petit cheminement présenté il y a peu à quelques équipes chez beNext sur le storytelling et la fenêtre de Johari qui montre simplement les vertus de l’authenticité.
La fenêtre de Johari
La fenêtre de Johari est un petit schéma intéressant sur les zones connues et inconnues entre des personnes. Il y a la zone de “c’est connu de tous”, la zone “seul moi le sais”, la zone “seul lui le sait”, et enfin la zone “ce que nous ignorons”.
Tout l’intérêt est d’agrandir la fenêtre dans la fenêtre. Au début tout le monde ne connaît que ce qui se trouve dans le carré en haut à gauche (“ce que tout le monde sait”).
C’est en révélant des choses sur vous que vous permettez à votre interlocuteur d’en révéler sur lui. Et ensemble vous pouvez découvrir la zone ignorée par tous les deux.
Exemple : Si vous lui dîtes quelle musique vous aimez (vous révélez votre espace), il se peut qu’il vous dise laquelle il aime lui (il révèle un morceau de son espace) et que vous découvriez tous les deux que vous avez eu le même prof de musique (vous révélez l’espace inconnu par chacun).
Si vous ne vous ouvrez pas, n’attendez pas de l’autre qu’il le fasse spontanément. Et aucun ne découvrira cette zone commune et ignorée par les deux.
Storytelling
J’évoquais cette fenêtre de Johari pour pousser les personnes de beNext à parler d’eux avec authenticité lorsqu’ils évoquaient beNext. Et parlant d’eux avec authenticité ils se révéleraient, ce qui aiderait leurs interlocuteurs à faire de même, et ils découvriraient peut-être ensemble des choses.
Pour avoir ce dialogue, le mieux est de faire du storytelling. J’ai ressorti un vieil atelier réalisé avec Oana Juncu (en 2013 ?). Comme elle le dit si bien : “le cerveau est câblé histoires”. On retient bien mieux une histoire qu’un simple monologue. Pour transmettre, mémoriser, et se faire comprendre rien ne vaut une histoire. D’ailleurs vous ne saurez pas raconter ce que vous ne comprenez pas. Mais alors c’est quoi une histoire ? Dans les grandes lignes, voici les constituants d’une histoire :
- Quel est le coeur du sujet ?
- Qui sont le ou les protagonistes ?
- Quel est le décor ?
Il faut poser le décor, ses protagonistes et bien faire comprendre quel est le coeur du sujet.
- Quel est le problème ? L’empêchement ?
- Quel est le déclencheur ?
Une histoire possède un situation qui doit changer, il y a une dynamique, un problème, un empêchement, et un déclencheur qui pousse le ou les protagonistes à changer la situation (le décor).
- Sauriez-vous décrire le chemin vers la résolution ?
- Quel est le dénouement et quelle est la nouvelle situation ?
Ce changement de situation se produit généralement en plusieurs étapes claires qui amènent à une résolution et donc un nouvel état des lieux.
Conclusion
En racontant une histoire sur un sujet, vous permettez une mémorisation et une transmission bien meilleures. En racontant votre histoire sur un sujet vous vous racontez authentiquement en dévoilant un empêchement, un problème et vos étapes de résolution. En cela vous révélez votre espace dans la fenêtre Johari et vous aurez sûrement la chance de voir se révéler celle de votre interlocuteur et de partager un espace inconnu de vous deux.