De l'idée au plan de livraison
Je vous propose de suivre un cheminement classique d’expression du besoin jusqu’au plan produit. Sachant que tout cela n’est qu’un exemple factice basé sur Peetic, et qu’en aucun cas, un plan produit n’est autre chose qu’une estimation. C’est un rapide récapitulatif de ce que j’utilise, et je ne creuse pas chacune des notions, je vous invite à fouiller sur le net vous y trouverez votre bonheur.
L’idée, la cible, la proposition
Partons d’abord de l’idée : vous avez une idée, un besoin. Si nous reprenons Peetic (sur lequel nous allons - avec Claude Aubry - relancer nos efforts, cela sera l’objet du prochain article), disons qu’il parait évident après sortie du site, et après avoir atteint notre premier millier d’inscrits (comme prévu !), de faire désormais progresser les ventes en ligne. C’est notre cible, notre idée, notre proposition.
La fiche idée ou proposition
Faisons donc une fiche idée ou proposition. Je suggère qu’elle soit très synthétique afin d’être très claire. Choisissez bien vos mots. La communication est clef, comme toujours. Elle se compose des personas, des critères de succès (disons que les limiter à trois et les prioriser est un plus), et surtout des mesures à réaliser pour valider ou non le succès. C’est essentiel de contre-balancer les critères de succès avec la question : comment on mesure ?
On fait apparaître dans cette fiche les personas de façon succinct ou non. Ils peuvent être approfondis plus tard.
Dans mon scénario on dira que les deux premiers critères de succès ont été atteint, et que nous allons nous focaliser sur le troisième : 10 000 euros d’achat par mois (ou 1000 achats par mois). C’est bien de la mesure que l’on part pour déclencher l’impact mapping, ou la carte d’impacts.
La carte d’impacts
Au travers de 4 étapes elle définit des scénarios comportementaux. 4 étapes : quoi, qui, impact, mise en oeuvre, c’est à dire : a) que voulons nous, b) qui devons nous impacter pour atteindre cet objectif, c) comment cette personne doit elle être impactée pour atteindre cet objectif, d) comment mettons nous en oeuvre cet impact. Le quatrième point (qui peut se découper en plusieurs étapes) constitue les user stories de notre backlog.
Les personas
C’est potentiellement à ce moment que l’on aura un peu plus creusé les personas.
Le chemin de valeur
Pour chaque étape et chaque branche de la carte d’impact on prendra soin de s’interroger sur la valeur, et quelles sont les branches les plus intéressantes. Quitte à ne pas travailler sur toutes les branches. (Potentiellement on pourrait définir la valeur en demandant aux participants un “buy a feature”).
Le backlog
En sélectionnant les branches de valeurs et en les priorisant on obtient finalement les user stories qui composent le backlog.
Le plan de livraison (Release plan)
On va estimer les livraisons qui font sens, les produits minimums proposant assez de valeur pour être délivrer, au travers de ce backlog. C’est bien un plan, il n’est pas définitif, il pourra,pourrait changer.
Le plan produit
Si le produit est constitué par plusieurs équipes / projets on peut les consolider au travers d’un seul plan produit. Afin de visualiser clairement les rythmes, synchronisations, dépendances, etc. C’est bien un plan, il n’est pas définitif, il pourra,pourrait changer.
Commentaires
Géraldine (@ge_legris) me dit :
Merci Pablo pour cet article qui a le mérite d’organiser plusieurs concepts pour en faire un cheminement complet. Ça me manquait ! De mon côté je fais faire 2 fois le travail de priorisation au Po : je lui demande de prioriser les branches de la carte d’impact, puis je lui fais utiliser la methode moscow pour affiner encore plus la priorisation mais cette fois ci au sein du backlog. C’est un peu fastidieux mais ça les force à faire du tri en amont et en continu. T’en penses quoi ? Enfin, les Pos rencontrent une vraie difficulté à définir le “comment”. Je leur dis qu’il s’ agit des activités qui vont nous permettre d’atteindre les objectifs. Mais on voit dans l’exemple de Peetic que ce n’est encore pas vraiment ça…