La dette technique selon Uderzo & Goscinny
Hello, après avoir rapidement jetez un oeil du côté de la loi de Parkinson, voyons aujourd’hui la notion de dette technique. Pour l’historique de cette notion assez simple mais ô combien efficace : wikipedia.
Grosso modo l’idée est que, à chaque fois que vous réalisez “à la vite” du développement (généralement parce que quelqu’un exige une date de livraison trop difficile à tenir et donc que la qualité disparaît, ou parce que vos pratiques de développement ne sont pas assez pointues -TDD, Unit Test, Pair programming, refactoring, etc-.) ce même code vous demandera de payer des intérêts à terme. A chaque fois que vous reviendrez sur ce code, une somme de travail supplémentaire due à sa mauvais qualité sera -en plus-nécessaire.
Comme une vraie dette, celle-ci peut s’accumuler jusqu’à rendre complètement inerte une solution, un produit, etc. Rappelez vous bien que votre code n’est pas un capital mais est un coût : les plusieurs millions de lignes de code d’un code ne sont pas une richesse mais une contrainte.
Comme le montre ce diagramme (de Agilitrix 2010, ;) ça tombe bien avec le thème… ) si vous ne résorbez pas la dette technique, vous obtiendrez un “dead core”. Un produit foutu.
Je viens de passer quelques jours en Suisse en mission, j’en profite afin de mieux exprimer cette idée de dette technique de faire appel aux idées de Uderzo & Goscinny : à chaque que vous laissez filer votre bout de pain, votre code, sans faire attention, vous accumulez du fromage partout dans votre application qui va -peut à peut- l’empêcher d’avancer, jusqu’à un immobilisme certain (c’est l’application que vous jeterez dans le lac). Il est toujours difficile de convaincre les décideurs mais il est parfois nécessaire d’investir la résorption de la dette technique. (merci encore à Frédéric pour son inspiration). Cliquez sur l’image pour y accéder de façon lisible.