Possibilités

Bonjour à tous,

Cet article, ce message, sort un peu de mon ordinaire. J’arrive à la fin d’un cycle. Suite au rachat de benext, une phase classique de trois ans court pour les dirigeants après la vente de leur entreprise. J’arrive à la fin de cette phase, et donc je vais m’ouvrir à des possibilités. C’est-à-dire que je vais recommencer un autre cycle. Je vais vous raconter ce qui me passe dans la tête (rien que du très commun il me semble).

Une des raisons de cet article: faire jouer la sérendipité, me laisser surprendre par les associations que vous ferez et dont vous me parlerez peut-être.

Je pourrais créer une nouvelle entreprise. Oui. C’est certain. Mais je n’ai pas envie de recréer la même chose. On ne vit qu’une fois. Et pour créer quelque chose de nouveau il me faut être nourrit par des opportunités, des idées, que je perçoive des choses qui s’entrecroisent, et que soudainement je me dise : c’est là l’innovation, c’est là mon envie. Pour cela, il me faut être en selle. Là, depuis un an, je suis plutôt à l’écurie en train de brosser le cheval, comprenez je fais de la musique, quelques conférences, des contacts, et j’écris (édition 2 de Kanban à venir, ainsi que le “petit manuel de pensée organisationnelle”, le premier est en cours d’achèvement, le second est fini, j’attends la fin d’une période pour savoir si les maisons d’édition sont intéressées, et sinon je me lance dans l’autoédition). Cette vie magnifique (écrire et faire de la musique) doit avoir une fin, et surtout, j’ai envie de reprendre.

Alors pour me replonger je peux être freelance comme beaucoup. C’est certain aussi. Ca me permet de générer ces croisements et peut-être de refaire jaillir quelque chose de plus grand. Sans aucun doute un collectif sociocratique en tous cas. Tout le monde le fait ? Oui et alors ? Chacun le fait à sa façon, et je pense que ma façon est intéressante.

Je peux aussi être manager de transition. Celui-ci j’y pense beaucoup. Pourquoi ? Fut un temps c’était le nettoyeur, l’exécuteur des basses œuvres. Mais ce rôle a bien changé : c’est désormais celui qui vient transformer un département, ou lancer un nouveau produit, faire remonter la pente. J’aime la gadoue. Et j’aime diriger. Dans “coaching agile” quel est le mot que vous préférez ? Coaching ou agile ? Moi c’est agile. Il m’importe plus d’être agile que de coacher. Et agile, la sociocratie, la systémie, sont des approches avec des partis pris, un avis, une direction, une vision du monde. Le plaisir que j’ai eu dans benext, et smartview auparavant, c’est de diriger en interne et de coacher en externe. Un bon coach à mes yeux est un dirigeant (ce qui m’exclut déjà de pas mal de formes de coaching), un bon dirigeant est un bon coach. Ainsi donc manager de transition, qui me permet de décider, de trancher, de faire avancer une organisation vers de l’agilité, de l’impact, du product management, de la sociocratie, de la systémie, et non “juste” bien coacher. Ma cible ? Probablement les startups en échec ou en devenir, voire des PME, ou des départements de groupes cherchant à se moderniser.

Freelance, manager de transition c’est une façon de m’imprégner à nouveau de tout ce monde professionnel, toute la dynamique humaine et d’idées qu’il y a autour. De générer toutes ces perspectives qui me permettent d’avoir peut-être soudainement la vision, l’envie, d’une approche originale pour recréer une structure. Mais je peux aussi croiser des gens passionnants qui m’embarquent dans leur aventure. Ou que cette innovation ne vienne pas de moi mais que j’en sois un composant : que cela soit moi le composant étranger que l’on place dans un milieu qui n’y est pas habitué pour générer des choses nouvelles. Des fois je me dis que l’armée ou la DGSE (qui n’a pas vu le bureau des légendes) auraient des sujets intéressants pour moi et moi des choses intéressantes pour eux, ou une ONG, une entreprise à mission, ou un cabinet politique (si si). Je pense à tout cela quand je brosse le cheval (c’est une image je n’ai jamais de contact avec des chevaux).

Alors j’écris ce texte. Un peu comme les copies de “petit manuel de pensée organisationnelle” envoyées aux vents chez certaines maisons d’éditions, je me dis qu’il peut y avoir un truc intéressant qui se produise. Sait-on jamais ? Donc comme un bon joueur de jeu de rôle je lance mes dés !